You are currently viewing Arcelor Mittal en Moselle : face aux menaces de fermeture, l’urgence d’une intervention publique

Arcelor Mittal en Moselle : face aux menaces de fermeture, l’urgence d’une intervention publique

Une situation industrielle critique en Moselle

La situation d’ArcelorMittal en Moselle illustre aujourd’hui les défaillances structurelles de la politique industrielle française. Avec près de 200 suppressions de postes annoncées sur le site de Florange sur les 600 prévues au niveau national, le groupe sidérurgique poursuit sa stratégie de désinvestissement sur le territoire français.

Cette nouvelle vague de restructuration intervient dans un contexte où « tous les sites ArcelorMittal présentent des risques de fermeture » selon les déclarations récentes de la direction, confirmant les craintes exprimées par les représentants syndicaux et les élus locaux.

Les Radicaux de Gauche identifient des causes structurelles qui pourraient expliquer les difficultés d’ArcelorMittal :

  • L’inflation des coûts de l’énergie en Europe qui pénalise la compétitivité
  • La concurrence internationale déloyale, notamment des aciers asiatiques subventionnés
  • Le report sine die des investissements dans la décarbonation (1,8 milliard d’euros gelés à Dunkerque)
  • Une stratégie de groupe privilégiant les sites à plus faible coût social.

Pour Les Radicaux de Gauche, la nationalisation est une option d’intérêt général. Face à cette situation, elle est la seule solution qui présente plusieurs avantages pour la Moselle et ses collectivités :

  • Maintien de savoir-faire stratégiques irremplaçables
  • Préservation de l’emploi industriel qualifié
  • Protection de près de 2 000 emplois directs et 15 000 indirects en Moselle
  • Garantie d’approvisionnement en acier pour les secteurs stratégiques
  • Indépendance vis-à-vis des fluctuations géopolitiques
  • Maintien des capacités de production pour la défense nationale
  • Souveraineté industrielle et défense
  • Contrôle public des investissements de décarbonation
  • Planification cohérente avec les objectifs climatiques nationaux
  • Développement de l’acier vert comme filière d’avenir
  • Recettes fiscales maintenues (impôts locaux, cotisations sociales)

Au-delà de la nationalisation, plusieurs mesures complémentaires nous semblent indispensables :

1. Suspension immédiate des aides publiques versées au groupe (298 millions d’euros en 2023 selon le Sénat)

2. Plan d’investissement public dans la modernisation et la décarbonation des outils industriels

3. Politique européenne de protection contre le dumping sidérurgique

4. Création d’un pôle public de la sidérurgie intégrant recherche et développement

La France dispose d’une expérience réussie de nationalisation dans la sidérurgie avec Usinor-Sacilor dans les années 1980, qui avait permis la modernisation et le redressement du secteur.

Appel à l’action gouvernementale

Les Radicaux de Gauche appellent le gouvernement à :

  • Ouvrir immédiatement des négociations avec ArcelorMittal
  • Étudier sérieusement l’option de nationalisation temporaire
  • Mettre en place un plan d’urgence pour la sidérurgie française

L’inaction aujourd’hui condamnerait définitivement un patrimoine industriel centenaire et priverait la France d’un secteur stratégique pour son avenir économique et écologique.

Ce communiqué s’appuie sur les informations publiques disponibles et les positions exprimées par les acteurs du territoire mosellan.