Les Radicaux de Gauche condamnent fermement les incidents qui ont émaillé le concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël à Paris. Ces perturbations, quelles qu’en soient les motivations, sont inacceptables et contraires aux valeurs républicaines qui fondent notre vivre-ensemble.
Nous tenons à rappeler avec force qu’un orchestre, des artistes, des citoyens israéliens ne sauraient être tenus pour responsables des actes de leur gouvernement. Amalgamer la politique d’un État avec l’ensemble d’un peuple constitue une dérive dangereuse que nous refusons catégoriquement. Les Israéliens, comme tous les peuples, sont divers dans leurs opinions et nombre d’entre eux s’opposent aux orientations de leurs dirigeants.
De la même manière, nous dénonçons l’interdiction de conférences publique sur la Palestine. La liberté d’expression et le débat contradictoire sont les piliers de notre démocratie. On ne peut condamner les entraves à un concert sans défendre également le droit légitime de s’exprimer sur la situation palestinienne. Ces deux combats n’en font qu’un : celui de la liberté contre toutes les formes de censure.
La France porte en elle une tradition laïque qui, loin de diviser, doit rassembler. La laïcité n’est pas une arme de confrontation mais un instrument de paix, permettant à chacun de vivre ses convictions dans le respect mutuel. C’est cette laïcité apaisante que nous appelons de nos vœux : celle qui unit ce qui est épars, qui transcende les différences, qui fait de la diversité une richesse plutôt qu’un motif de conflit.
En ce sens, la France doit être une force de paix et d’humanité face aux tragédies qui se déroulent au Proche-Orient, au-delà des convictions religieuses. Notre pays a le devoir d’accueillir tous les débats, toutes les expressions culturelles, dans le respect des personnes et des opinions. C’est en permettant le dialogue, y compris le plus difficile, que nous pourrons contribuer à la construction d’un avenir pacifique.
Les Radicaux de Gauche appellent l’ensemble des forces politiques et de la société civile à refuser les logiques d’affrontement et à privilégier le dialogue, le respect et l’humanisme qui doivent guider notre action collective.
