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Emmanuel Macron, un discours surréaliste

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L’intervention d’Emmanuel Macron, lundi soir, à la télévision, avait un côté surréaliste tout en confirmant l’impasse politique dans laquelle il se trouve et que ces derniers jours confirment.

Garant de l’unité de la Nation, le Président de la République n’a apporté aucune réponse à la fracture que sa réforme des retraites a provoquée entre les Français.e.s. Plus encore, il a accentué le caractère vertical et présidentialiste de son mode de gouvernement. Les corps intermédiaires, élu.e.s, syndicats, associations n’ont été cités que comme les supplétifs de la « légitimité présidentielle ». Il a donc convoqué les syndicats, défini leur feuille de route et fixé le terme de leur réflexion. Les organisations représentant les salariés ont refusé de cautionner en déclinant « l’invitation ». La démocratie sociale reste un acteur secondaire de cette République, tout comme le Parlement qui est prié d’obéir, si besoin par la force d’artifices juridiques (jugés constitutionnels à défaut d’être démocratiquement légitimes).

Quant aux chantiers qu’Emmanuel Macron a ouverts, l’école, la santé…, tou.te.s les citoyen.ne.s sont témoins qu’ils faisaient partie des priorités du candidat Macron il y a 6 ans et qu’ils n’ont pas avancé (quand ils ne se sont pas détériorés). D’ailleurs, c’est à l’aune du délabrement continu de l’enseignement et de la santé que les Français.e.s jugent que la promesse républicaine du rôle et de l’efficacité de leurs services publics a diminué.

Depuis des années, Les Radicaux de Gauche soulèvent la question centrale des priorités budgétaires et de l’état de nos finances publiques. De budget en budget, le déficit de la France s’accroît. Le « quoi qu’il en coûte » du COVID a dégradé la situation et Emmanuel Macron n’a jamais dit comment il comptait remédier à cette hémorragie. Chaque crise sociale et chaque difficulté économique donnent l’occasion d’une injection de quelques milliards supplémentaires, sauf pour les retraites (bien sûr), sans que l’on sache comment ils sont financés. Bien plus, les ressources de l’État et des collectivités ont été diminuées voire supprimées : ISF, taxe d’habitation, impôts de productivité des entreprises. Cette politique de Gribouille est devenue intenable du fait de l’inflation et d’une situation internationale instable. Sur le financement des services publics auxquels les Français.e.s sont attaché.e.s, le Président de la République n’a donc apporté aucune réponse.

Enfin, face à l’inflation qui rend la vie des Français.e. s de plus en plus difficile, Les Radicaux de Gauche rappellent que l’État est le premier employeur de France.

Aussi ils demandent :

  • une négociation sur les salaires et les conditions de travail dans la fonction publique;
  • une Conférence nationale entre les syndicats et le patronat sur le partage des richesses dans les entreprises. ..