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Loi immigration : la fin de l’illusion du « en même temps » et des macronistes « dits de gauche »

La constitution d’une large majorité rassemblant l’Extrême-Droite, les Macronistes et Les Républicains pour voter la loi Immigration, issue de la commission mixte paritaire et largement inspirée du texte du Sénat, clôt définitivement l’illusion du « En même temps « d’Emmanuel Macron et des politiques de ses différents gouvernements inspirées, paraît-il, par le « et de droite et/ou de gauche « .

Depuis la première élection d’Emmanuel Macron, Les Radicaux de Gauche ont analysé et dénoncé le caractère illusoire de cette posture qui voulait « dépasser » le clivage Droite /Gauche.

Les Radicaux de Gauche ont, depuis ce jour, montré les atteintes aux valeurs de la République du pouvoir actuel et de ses différents avatars gouvernementaux. Les Radicaux de Gauche ont toujours classé Emmanuel Macron et les élu.e.s macronistes parmi les tenants d’une Droite autoritaire de type bonapartiste.

Aujourd’hui, le vote de la loi Immigration fait éclater aux yeux de tous cette réalité. Au-delà du caractère régressif et conservateur de l’ensemble de la loi, deux dispositions doivent être plus particulièrement dénoncées, car elles sont contraires aux valeurs de la République et clairement issues des propositions de l’Extrême-Droite.

Tout d’abord, le Parlement vient d’adopter une disposition qui introduit, dans la loi, la préférence nationale avec le versement différencié dans le temps des prestations sociales aux français et aux immigrés non contributeurs. La lepinisation est ainsi bien en marche dans les esprits et dans les textes.

Ensuite le Droit du sol est clairement remis en cause par la nécessité d’opter par les enfants d’immigrés pour une nationalité entre 16 et 18 ans. Nous pourrions multiplier les exemples.

Les élus macronistes, progressistes et/ou républicains, qui ont voté contre cette loi, les électrices et les électeurs qui ont voté pour Emmanuel Macron et les élus macronistes doivent se rendre compte qu’ils ont été trompés. Ce n’est pas le mandat qui a été donné aux élus du camp présidentiel, a fortiori par ceux des électeurs de gauche qui ont voté en pratiquant le barrage républicain.

Les Radicaux de Gauche réaffirment que le clivage Droite /Gauche est toujours bien réel et que c’est, avec la Gauche, que se mettent en œuvre des politiques locales et nationales, progressistes et républicaines.

Cet épisode est une fracture républicaine profonde et nous, Les Radicaux De Gauche, invitons toutes les forces politiques républicaines de Gauche à nous rassembler face à la normalisation du fascisme dans notre paysage politique.

Nous espérons que le Conseil constitutionnel censurera les dispositions qui renient nos principes fondamentaux et ceux de notre République, de la France, pays des droits de l’Homme…