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Prise de positions du chef d’état-major des armées

Les Radicaux de Gauche souhaitent réagir fermement aux récentes déclarations du général Fabien Mandon, chef d’état-major des armées, évoquant la perspective d’une guerre frontale avec la Russie et appelant les Français à accepter l’idée de perdre leurs enfants au combat.

Si la défense nationale demeure une priorité absolue, nous refusons catégoriquement toute rhétorique belliciste qui normaliserait l’idée d’un conflit armé de haute intensité en Europe. La France dispose d’une tradition diplomatique qu’elle doit mobiliser pleinement pour œuvrer à la désescalade et au dialogue.

Les accords internationaux, le droit international et les instances multilatérales existent précisément pour prévenir les conflits et trouver des solutions pacifiques aux différends entre nations. C’est sur ce terrain que la France doit concentrer ses efforts, en s’appuyant sur son siège permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies et son influence diplomatique.

Notre politique de défense repose historiquement sur le principe de dissuasion, notamment nucléaire. Cette doctrine a précisément pour objectif d’éviter la guerre, non de s’y préparer comme à une fatalité. La dissuasion fonctionne lorsqu’elle est crédible, mais elle doit s’accompagner d’une volonté politique inébranlable de privilégier le dialogue.

Préparer l’opinion publique à accepter des pertes humaines massives revient à renoncer par avance aux solutions diplomatiques et à installer un climat de résignation face à la guerre que nous jugeons irresponsable.

Les Radicaux de Gauche appellent le gouvernement à :

  • Réaffirmer la primauté de la diplomatie dans la résolution des tensions internationales
  • Renforcer les initiatives de paix et de médiation au niveau européen et international
  • Travailler activement à la construction d’une défense européenne et autonome, sans verser dans une rhétorique de guerre comme si cela était inévitable.

La jeunesse française mérite un avenir de paix, non la perspective d’être sacrifiée dans un conflit que la diplomatie pourrait éviter. C’est notre responsabilité collective de tout faire pour préserver la paix.